Le 29 janvier dernier, je suis intervenue à la tribune de l’Assemblée sur la menace de fermeture du bureau de douanes de Port-la-Nouvelle lors de la séance des questions au gouvernement.
Mon intervention relaie les très fortes inquiétudes des populations, des autorités consulaires et des organisations syndicales des douanes, suite aux informations selon lesquelles le bureau des douanes du port disparaîtrait.
Je m’oppose complètement à cette suppression ; c’est véritablement l’incarnation de ce qu’une logique strictement comptable et technocratique peut produire de plus contreproductif en terme de redressement économique et industriel à long terme.
Car la force de Port la nouvelle, la base de son attrait pour les opérateurs portuaires, c’est l'intervention des agents de douanes en dehors des heures d'ouverture, les arrivées ou départs des navires ne supportent actuellement aucun retard. Or sans la présence des douaniers sur le site, ce dispositif disparaitrait et entrainerait la fin du fonctionnement, 24 heures sur 24, du trafic portuaire. Sans même mentionner qu’un débat public vient de s'ouvrir en vue de réaliser des travaux d'agrandissement de Port-la-Nouvelle avec un engagement financier de près de 200 millions d'euros…
A terme, si le départ des douaniers venait à être acté/confirmé, c’est toute l’économie de l’Aude qui pourrait en pâtir.
Pour toutes ces raisons, j’ai appelé l’attention du ministre du Budget, sur ce sujet, en lui demandant de mieux mesurer l’impact d’une telle délocalisation des services douaniers pour l'ensemble des entreprises du territoire. Aussi je me réjouis qu’il ait pris acte de la mobilisation de l’ensemble des élus locaux contre cette décision et qu’il m’ait confirmé qu’il fera « tout pour veiller au dynamisme économique du territoire que [je] représent[e] ».