Qu’il est long le chemin br Qui va de Lahitte-Toupière br En haut du col d’Aspin br Pour un pauvre berger solitaire br Je mène paître mes moutons br Dans un joli bruit de sonnailles br Et lorsque j’aperçois un jupon br Mon labrit garde mes ouailles. br br [ Refrain : ] br br Et je conduis mon troupeau br Vers les hauts pâturages br Et je trouve un amour nouveau br En traversant chaque village. br br J’arrive à Artagnan br Et j’y rencontre la comtesse br Qui m’offre noblement br Ses plus beaux quartiers de noblesse. br « Oh ! Vous faites l’amour comme un dieu » br Me dit la châtelaine en délire. br « Oh ! Madame on fait l’amour qu’on peut ! » br Que je lui ai répondu sans rire. br br J’arrive à Pouyastruc br Et j’y rencontre la meunière br Qui avait trouvé le truc br Pour faire l’amour sans manières. br « Meunier, tu dors » que j’ai pensé br « Pendant que ta femme badine br La tête sur un sac de blé br Et le cul sur un sac de farine. » br br J’arrive à Orignac br Et j’y rencontre la Zoé, br La fille à Destarac br Gouvernante chez le curé… br Dans la sacristie quel spectacle ! br On a joué par dévotion br A mettre dans le tabernacle br Les burettes et le goupillon. br br J’arrive au pont d’Asté br Et j’y rencontre la margotte br Accroupie comme on fait br Quand on veut « pourguer » les carottes br Elle a compris quand j’ai dit « aïe ! » br Qu’elle s’était trompée de carotte br Et moi je n’ai pas fait de détails, br Car elle n’avait pas de culotte. br br J’arrive à Payolle br Et j’y rencontre l’hôtelière br De l’hôtel des trois cols, br Aussi belle qu’hospitalière. br Dans chaque chambre avec passion, br On a fait ça à l’improviste br Elle inaugurait sa saison br Et j’étais son premier touriste. br br J’arrive au col d’Aspin br Les jambes entre parenthèses… br Et j’y retrouve enfin br Ma cabane sous les mélèzes. br Et là, je rêve à d’autres amours br Quand reviendra la transhumance br Quitte à passer par Campan, Bagnères et Vielle-Adour br Et même faire un tour par Plaisance.