Léo Ferré -La mémoire et la mer (version deux pianos)

Léo Ferré -La mémoire et la mer (version deux pianos)

Cette chanson incontournable de Ferré qu'est "la mémoire et la mer'" méritait que j'en fasse une autre version avec un second piano qui remplace l'orchestre (d'après la version originale) br Je suis bien sûr intéressé par tout avis concernant ces deux versions que je propose de la même chanson! Est-ce que vous préférez la version plus simple avec un seul piano ou cette version ? br br Une petite description de cette chanson: Léo ferré est un personnage plein de contradictions, ce qui le rend peut-être si attachant Ainsi, alors qu'il a toujours eu peur de la mer, il tombe sous le charme de la Bretagne et vient s'installer dès le début des années 60 avec son épouse Madeleine et sa guenon Pépée (ainsi que toute une ménagerie) au fort du Guesclin, un fort isolé du continent à marée haute et situé entre St Malo et Cancale Cela deviendra provisoirement son havre de paix qui lui inspirera sans doute une de ses plus belles chansons : « la mémoire et la mer » C'est un très long poème qui au départ s'appelait « le chant de la fureur » et qui a connu de multiples versions (on le retrouvera par bribes dans d'autres chansons) Cela lui prendra une quinzaine d’années pour l’achever! br Une poésie qui peut paraître un peu hermétique et qui est pourtant à décrypter : elle comporte de nombreuses références personnelles à l'artiste et il ya des clés! La chanson a pourtant conquis le public au grand étonnement de Ferré lui-même br Et c'est vrai que c'est une chanson poignante à laquelle on ne peut rester insensible : même si on ne comprend pas tout le sens, on peut se laisser simplement porter par la beauté des paroles et de la musique! br Elle est extraite de son album « amour anarchie » volume 1 paru en 1970 br br La marée, je l´ai dans le cœur br Qui me remonte comme un signe br Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne br Un bateau, ça dépend comment br On l´arrime au port de justesse br Il pleure de mon firmament br Des années lumières et j´en laisse br Je suis le fantôme jersey br Celui qui vient les soirs de frime br Te lancer la brume en baiser br Et te ramasser dans ses rimes br Comme le trémail de juillet br Où luisait le loup solitaire br Celui que je voyais briller br Aux doigts de sable de la terre br br Rappelle-toi ce chien de mer br Que nous libérions sur parole br Et qui gueule dans le désert br Des goémons de nécropole br Je suis sûr que la vie est là br Avec ses poumons de flanelle br Quand il pleure de ces temps là br Le froid tout gris qui nous appelle br Je me souviens des soirs là-bas br Et des sprints gagnés sur l´écume br Cette bave des chevaux ras br Au raz des rocs qui se consument br Ö l´ange des plaisirs perdus br Ö rumeurs d´une autre habitude br Mes désirs dès lors ne sont plus br Qu´un chagrin de ma solitude br br Et le diable des soirs conquis br Avec ses pâleurs de rescousse br Et le squale des paradis br Dans le milieu mouillé de mousse br Reviens fille verte des fjords br Reviens violon des violonades br Dans le port fanfarent les cors br Pour le retour des camarades br Ö parfum rare des salants br Dans le poivre feu des gerçures br Quand j´allais, géométrisant, br Mon âme au creux de ta blessure br Dans le désordre de ton cul br Poissé dans des draps d´aube fine br Je voyais un vitrail de plus, br Et toi fille verte, mon spleen br br Les coquillages figurant br Sous les sunlights cassés liquides br Jouent de la castagnette tans br Qu´on dirait l´Espagne livide br Dieux de granits, ayez pitié br De leur vocation de parure br Quand le couteau vient s´immiscer br Dans leur castagnette figure br Et je voyais ce qu´on pressent br Quand on pressent l´entrevoyure br Entre les persiennes du sang br Et que les globules figurent br Une mathématique bleue, br Sur cette mer jamais étale br D´où me remonte peu à peu br Cette mémoire des étoiles br br Cette rumeur qui vient de là br Sous l´arc copain où je m´aveugle br Ces mains qui me font du fla-fla br Ces mains ruminantes qui meuglent br Cette rumeur me suit longtemps br Comme un mendiant sous l´anathème br Comme l´ombre qui perd son temps br À dessiner mon théorème br Et sous mon maquillage roux br S´en vient battre comme une porte br Cette rumeur qui va debout br Dans la rue, aux musiques mortes br C´est fini, la mer, c´est fini br Sur la plage, le sable bêle br Comme des moutons d´infini...


User: Aldebaran333

Views: 20

Uploaded: 2014-08-08

Duration: 04:48

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