Ce mardi s’est ouvert sous très haute sécurité le procès de l’intellectuel ouïghour Ilham Tohti à Ürümqi en Chine.

Jugé dans sa région d’origine, le Xinjiang, l‘économiste est accusé de séparatisme.

Diplomates et médias étrangers se sont vu refuser l’accès au tribunal.

L’Union européenne et les Etats-Unis ont demandé la libération d’Ilham Tohti qui a toujours été une voix modérée dans le combat que mènent certains Ouïghours contre le pouvoir central chinois.

“Nous avons déjà exprimé notre inquiétude concernant ce procès, parce que monsieur Tohti a toujours exercé pacifiquement, dans le respect de la loi chinoise, notamment pour promouvoir les relations avec les minorités en Chine, tout en appelant à l‘égalité des droits”, a déclaré Raphaël Droszewski, premier secrétaire à la délégation de l’Union européenne en Chine, en charge des affaires politiques.

La condamnation d’Ilham Tohti semble ne faire aucun doute. Reste à savoir quelle sera la peine. Si l’intellectuel échappe à la peine capitale, il risque de 10 ans à la réclusion à perpétuité.
“Ce procès ne peut servir qu‘à renforcer le sentiment de discrimination à l’encontre des Ouïghours et raviver les tensions politiques dans la région”, a indiqué l’ONG Human Rights Watch.