En 1973 sort l’album « je suis malade » ou figurent plusieurs titres qui deviendront des succès parmi lesquels une des chansons les plus touchantes de Lama : « l’enfant d’un autre » sur une musique de sa complice Alice Dona br Une chanson pour laquelle j’ai opté pour un accompagnement au piano très épuré en arpèges à partir de la version originale de la chanson br br Et l'absence est venue poser ses grandes ailes br Sur le berceau muet qui ne chantera plus br Elle est partie sans moi, je reste seul sans elle br Et sans cet enfant de trois ans br Dont je ne suis même pas le père br Mais qui devenait mon enfant peu à peu br br C'est elle qui est partit mais c'est lui qui me manque br Ce tout petit garçon qui n'était pas de moi br Mais qui avait su lier mon âme saltimbanque br Avec sa tête dans mon cou br Avec son rire dans sa gorge br Ne plus l'avoir contre ma joue br Ca me rend malheureux br br Les enfants sont le fruit des femmes, pas des hommes br Et quel que soit celui qui fait germer la pomme br Le père pour l'enfant, c'est celui qui est là br Celui qui caresse sa mère et qui lui tend les bras br br Sans doute aimera-t-il autant ses futurs pères br Ses parrains ses tontons que sa mère aimera br Mais moi je garderai pour ses anniversaires br Une pensée au fond de moi br Je me dirai tiens, il a vingt berges br Lorsque j'y pense quelquefois br Je me sens devenir vieux br br Les enfants des voisins on les trouve stupides br Ils ne servent à nos yeux qu'à faire pousser des rides br Mais lorsque par hasard on en a un qui est là br Qui a les yeux noirs de sa mère br On l'aime malgré soi ... br br Et l'absence est venue peser sur ma détresse br Dans la chambre déserte où manquent ses jouets br Rien ne le remplacera, ni mes futurs maîtresses br Ni mon travail ni le beau temps br Je suis démuni comme un père br Qui vient de perdre son enfant br Et je suis malheureux ...