Création Juin 2006br Site officiel: a class="link" rel="nofollow" href=" br Mise en scène : Enrique Pardo br Avec : Michèle Bordier et Christine Spranger br Musique : Didier Capeille br Technique, création lumières : Dominique Cailliot br Chargé de communication : Gabriel Hatton br Partenaire : Conseil Général de l'Eure et Conseil Régional de Haute Normandie br br Ce spectacle est une rêverie impertinente qui part d'un constat interloquant : C’est toujours à des femmes que l'on fait appel pour « représenter » Nation, République, Justice, Liberté comme Marianne, blonde aux yeux bleus qui, un comble, incarne même la « Patrie » (l'affaire de papa, après tout) ! br Nous y avons ajouté deux autres grandes dames que l’on ose rarement figurer, et encore moins taquiner, et notamment aujourd’hui : Mesdames Religion et Sexualité. br Toutes ces figures féminines ont été glorifiées en statues bien avant d’avoir la parole minimum : le droit de vote (1945, c'était hier !). br br Le décor suggère une vieille mairie désaffectée où traînent des objets fantômes avec lesquels on a affublé la femme allégorique : drapeau, masque, crucifix, vieux uniformes, ballon de foot dégonflé, cruche de lait, casque colonial… br br Lieu public devenu boudoir intime, le spectateur y assiste à un rituel à la fois burlesque, mélancoliques et tendre, virant parfois au cauchemar; une mise en garde multiple. br br On dit que la piété-religieuse ou politique commence là où l'on censure le rire. Les deux comédiennes s'abrogent le droit à l'ironie, et font face aux censeurs avec un jeu complice, effronté, railleur, malicieux ; elles savent aussi rire d'elles mêmes.