pLes pics de pollutions subis à répétition par les grandes agglomérations de France rendent la question de l’écologie dans les villes de plus en plus pressante. La France s’est fixée comme objectif de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Pour l’atteindre, il est urgent de repenser la vie citadine.pbr br pAujourd’hui, de nombreuses initiatives telles que les EcoQuartiers ou les EcoCités sont soutenues par l’Etat pour aider les villes à repenser leur environnement. Utiliser l’énergie solaire, développer les transports en commun propres, aménager des espaces verts, améliorer l’isolation des bâtiments, autant de mesures qui se développent çà et là pour offrir un meilleur cadre de vie aux citadins.pbr br pMais ces expériences sont souvent menées à une échelle très locale, de façon inégale selon les territoires. Les quartiers les plus écologiques et sains sont souvent les plus aisés… Le philosophe de l’urbain Thierry Paquot déclare ainsi : « Un écoquartier n’a aucun sens. L’écologie implique la relation à l’autre. Or, ce qu’il apparaît, c’est que les habitants des écoquartiers quittent leur quartier le matin pour aller polluer à l’extérieur, reviennent le soir et adoptent à nouveau un comportement vertueux chez eux. »pbr br pPlus qu’une urgence de rénovation, c’est un nouveau rapport à l’environnement et aux autres qu’il s’agit de promouvoir. « Il faut impulser un nouvel art de vivre » plaide Thierry Paquot. Or « aujourd’hui l’écologie est moins vue comme un art de vivre que comme une contrainte à laquelle on va devoir se plier « parce qu’une catastrophe arrive ».pbr br pRepenser la ville, c’est donc proposer une nouvelle vision du vivre-ensemble. L’architecte visionnaire Vincent Callebaud le revendique : ‘‘Critiquer la société. C’est ça qui me stimule, pas simplement bâtir des immeubles’’. Il souhaite créer des villes autosuffisantes sur le modèle d’un organisme biologique, afin de « permettre à l’homme de retrouver l’harmonie avec la nature ».