Ma mélancolie se traîne br Comme une âme en peine br Dans des ruelles obscurcies br Au milieu des fantômes de la nuit br br Sur les trottoirs coule dans mes veines br Comme une bouillie remplie br D’images floues qui se souviennent br br De mes amours souterraines br De mes vieux amis br Et des fredaines que la pluie br A obscurci sous ce ciel d’ébène br br Devant la vitrine des p’tits chagrins br Au rayon des p’tits oublis br Qui s’ennuient dans les recoins br br Ma mélancolie malmène br Ma vieille dégaine br C’est dans son jardin lointain br L’arrière-boutique du vieux magasin br br Qu’elle-même aime s’offrir à moi même un br Instant ou pour une nuit pleine br De ses joies malsaines ses peines br br Ma mélancolie s’oublie br Souvent s’engloutit br Dans la nuit qui la retient br Sans bruit dans des songes saturniens br br Et le noir qu’elle broie plus ou moins bien br Jusqu’au petit matin gris br Où elle paraît assoupie