On savait que Dc Comics et Warner avaient l’intention de frapper un grand coup. Personne n’ignorait que l’unique concurrent déclaré de Disney/Marvel était dans l’obligation de créer l’événement. Tout le monde espéré que ce nouveau venu de poids saurait bouleverser franchement l’hégémonie Marvel, et pousser l’ensemble de la production vers le haut.
Mais on n’attendait pas une bande-annonce de cette trempe. Avec le trailer inaugural de Batman V Superman révélé au Comic-Con, c’est la promesse d’un choc qui nous est faite. Alors que Ben Affleck et Henry Cavill, terriblement cinégéniques, se préparent à un choc de titans aux proportions mythologiques, le sentiment de voir s’animer sous nos yeux un véritable comic-boock est saisissant.
Voilà une bande-annonce qui au-delà de sa dimension strictement spectaculaire, prend un soin maniaque et appréciable à donner des gages au public. Les lecteurs de comics reconnaîtront nombre d’images iconiques tout droit issus des travaux de Frank Miller, les cinéphiles apprécieront de voir des héros costumés évoluer au sein de plans travaillés, où le souci de la composition et de la photographie est constant, tandis que les amateurs de gros blockbusters devraient baver devant la promesse d’un spectacle d’une ampleur délectable.
Et si l’on pouvait craindre que Batman V Superman ait beaucoup de mal à agencer des éléments aussi épars que le Dark Knight, Clark Kent, Wonder Woman ou Lex Luthor, force est de reconnaître l’absolue cohérence visuelle de l’ensemble.
S’il est bien trop tôt pour gager du rythme, de l’écriture et de la réussite du film de Zack Snyder, à l’heure actuelle, on voit mal quel projet peut prétendre lui tenir tête. La vraie bonne nouvelle de cette bande-annonce, c’est que Marvel a désormais un concurrent déclaré et assumé. Mieux encore, un concurrent visiblement décidé à porter la confrontation sur un terrain tout autre que celui du produit clonable à l’infini. On ignore encore quelle sera le degré de réussite de Batman V Superman, mais le choc des titans qui introduira la Justice League nous apprend avec aplomb qu’il n’est pas là pour rigoler.