Dans la désolation de Jénine, parler ou non de “massacre” n’a plus d’importance. “Tout meurtre de civils est un massacre,br quels que soient le nombre des tués et les circonstances”, affirme "Ha’Aretz".br Mardi 23 avril, un nouveau corps était découvert dans le camp de réfugiés de Jénine. Nousbr sommes montés sur ce qui avait étébr un toit, pour avoir une meilleure vue. Sous notre poids, la dalle de ciment a commencé à céder et nousbr sommes redescendusbr nous frayer un passage parmi les curieux, en marchant sur des livres déchirés et des chaussures de femmes, unebr boîte de produitsbr de beauté, des restes de vêtements, une chaise haute et une cuvette de W.-C. J’ai vu quelque chose qui ressemblaitbr à un brasbr couvert de boue et détaché du corps auquel il appartenait. Je venais de découvrir une jambe.br Menacer de tuer l’enfant si les gens n’évacuent pasbr Selon l’estimation la plus plausible, le nombre de civils tués approche la soixantaine. Certains sont morts lorsquebr leursbr maisons se sont effondrées sur eux. Selon un fonctionnaire palestinien, au moins six civils, dont une femme, ont étébr intentionnellementbr abattus par des soldats de Tsahal. Les disparus se comptent par dizaines.