Fiction, 21mnbr Un film de Julie Chauxbr Avec Armelle N.br CRIN-BLEU, LA POLEMIQUEbr Tourné en numérique sans budget de production, "Crin-Bleu" présente toutes les apparences du film d'horreur de série B, avec ses effets classiques, portes qui grincent et résurrections répétées d'un ennemi impossible à abattre. Mais en lieu du traditionnel zombie, monstre ou serial-killer, l'héroïne s'affronte à un objet usuel retors et tenace, qui aura finalement raison de son équilibre mental.br Certains n'y ont vu qu'un exercice potache, un film-gag où l'outrance le dispute à l'absurde; un public plus "averti" y a décrypté une allégorie de la folie ordinaire…br Le docteur Paul Shrader, dans son célèbre traité "Crin-Bleu ou la dialectique psychanalytique", considérait ce film comme une parfaite grammaire de l'aliénation; de la simple maniaquerie à la psychose, en passant par toute la palette des troubles obsessionnels compulsifs. Depuis, le film est devenu un "incontournable" des auditoriums de Facultés, et l'on ne compte plus les thèses sur le sujet.br Harcelés par la presse et par les fans, la réalisatrice et l'actrice principale du film ont dû se retirer loin de la scène médiatique; quant à l'intéressé lui-même (Crin-Bleu), maintenant qu'il s'en est mis plein les fouilles, il se refuse à tout commentaire.