Je me retiens de déposer sur vos lèvres br La caresse meurtrie d'un leste papillon br Ephémère chrysalide, que le vent à fait choir br Que les paroles portées par l'écho de la montagne br Aient fait fuir les frimas du blizzard br br Je me retiens d'être à vos pieds, suivant votre regard br Perdu sur cette grève, vos amours défuntes. br Haillon de votre âme, linceul de vos pensées, br Vous me fuyez, comme le crépuscule à l'aube morte br Aient fait fuir, caveaux et corbillards br br Je me retiens de fouler un à un les pas de vos pieds br En ce sable, modelant vos espoirs, sur cette plage nue br Glissant ce chemisier, par cet habile geste br Dressant vos seins, pointus, titillés, br Par la hardiesse de cette bise, piquant vos épaules à présent dévêtues. br br Je me retiens, mais... le temps à laisser, l'offrande de votre jeunesse br Le clapotis des vagues, entraine l'écume vers le large br Nuages s'amoncelant, vent coupant tel un rasoir br Marchons, dès lors, amants unis vers ce chemin, ce cap br Deux goélands planent, épousant l'océan éternellement.