Ami, prends ma lanterne car j'ai perdu ma flamme br Mon amour est parti br Elle a jeté mon âme à bouffer au néant, me laissant le coeur vide br Elle a fait des fertiles, des averses, br L'aride br Et l'horreur du monde n'est rien comparaison br A ceux que l'amour fait, à ceux qui dans l'union br Pensent oublier qu'on est triste ici-bas br Et qu'ici solitude br Est le dernier repas br Elle avait les yeux noirs desquels on voit du bleu br Qu'on prend pour l'océan, dans lesquels on voit Dieu br Qui font toucher du bout des doigts les horizons br Mais toujours à la fin br On est seul au milieu des vagues de sanglots et du sel dans la gorge br Et du sel sur la plaie de ce coeur tatoué br A son nom que l'on crie au fond des verres de vin br A se dire que la vie br Oui, n'était qu'une putain br Ami, regarde-moi, j'ai le coeur qui renverse br La mémoire de ses yeux qui me colle à la peau br Et dans les bars du port, je cherche magie noire br Pour délivrer mon corps du sort qu'on m'a jeté br Et le sourire des filles, non, ne me fait plus rien br Et je commence à croire que les hommes qui ont pris d'autres hommes pour amour br Ont réglé la question, après tout, dis-moi, qu'est-ce qu'elles ont de plus que nous ? br Si ce n'est cette force qui fait qu'elles vous oublient br Cette horreur au fond d'elles, ouais, ce monstre qui crie quand elles vous font l'amour br Tu sais qu'elle n'oublient pas, qu'il n y a qu'à la nature qu'elles ne tiennent parole br ......