Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br Qui traîne sa vie aux quatre vents br Qui rêve d'été et de printemps br Lorsque vient l'automne et les tourments br Mais c'est monotone, monotone br De me supporter depuis si longtemps br Et la même gueule et le même sang br Coulant dans mes veines d'un même courant br Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br J'ai perdu mon cœur depuis longtemps br Et qu'on me pardonne, me pardonne br Si je ne sais plus que faire semblant br Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br J'ai brûlé mes ailes aux soleils brûlants br J'ai fermé ma porte, oui qu'importe br Pour cause de rêve ou de testament br Si je me rappelle, me rappelle br Que la vie fut belle de temps en temps br Je ne saurai taire pour bien longtemps br Ce que me coûtèrent ces beaux moments br Mais y a rien à faire, rien à faire br Car je sais trop bien qu'au premier tournant br Au premier sourire, au premier bon vent br Je retomberai dans le guet-apens br Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br Et j'aime la vie si je m'en défends br Elle le sait bien cette poltronne br Qui donne toujours et toujours reprend br Et qu'on me pardonne, me pardonne br Si je n'y crois plus que de temps en temps br Je sais que personne, non personne br N'a jamais su dire le chemin des vents br Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br Et je vais ma vie au gré des vents br Je crie, je tempête et je tonne br Puis je m'extasie au premier printemps br Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br Entre goût de vivre et goût du néant br Entre Dieu et Diable, il faut voir comme br Je plie, je succombe et je me repens br Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme br Et je vais ma vie au gré des vents br Et qu'on me pardonne, me pardonne br Si je n'y crois plus que de temps en temps.