Chaque voix compte - Dermatose : jusqu'où ira la colère agricole ?

Chaque voix compte - Dermatose : jusqu'où ira la colère agricole ?

À LA UNE Dermatose : jusqu'où ira la colère agricole ? brbrVendredi 12 décembre 2025, des agriculteurs syndiqués (FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination rurale et Confédération paysanne) ont bloqué l'autoroute A64 sur 180 kilomètres, entre la Haute-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Dans leur viseur : la gestion de la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). D'abord repérée en 2014 en Europe, la DNC a fait son retour en France en juin 2025, initialement dans l'Est, avant de contaminer des troupeaux dans le Sud-Ouest. Essentiellement transmise par voie vectorielle (mouches, taons, tiques), cette maladie provoque notamment des chutes de lactation, et causerait la mort de 10 des bêtes contaminées. « Et quand les animaux survivent, ils souffrent énormément », souligne Kristel Gache, directrice du réseau des groupements de défense sanitaire (GDS France). Pour lutter contre la DNC, l'Etat distribue notamment des vaccins, sans les rendre obligatoires pour l'ensemble du cheptel. En cas de contamination d'une bête dans un troupeau, et selon la loi santé animale de 2021, c'est tous les animaux qui doivent être abattus, même les non contaminés : la DNC étant classée au niveau européen en catégorie A, soit une maladie à « éradication immédiate ». La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, était en déplacement en Haute-Garonne, lundi 15 décembre. Elle a notamment maintenu que l'abattement des troupeaux était le seul moyen de lutter efficacement contre la DNC, tout en annonçant l'élargissement du périmètre de la vaccination et la création d'une « cellule de dialogue scientifique ». « Au vu des annonces de la ministre, les blocages ne sont pas près de se lever », a assuré à l'AFP Guillaume Bénézet, secrétaire départemental Haute-Garonne des Jeunes Agriculteurs (JA). Comment l'État peut-il répondre à cette crise sanitaire ? brbrInvités :br- Charlotte Murat, journaliste pour le groupe « Ebra »,br- Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire, professeure honoraire de l'École nationale vétérinaire d'Alfort,br- Dominique Potier, député socialiste de Meurthe-et-Moselle,br- En visioconférence : Nicolas Prud'homme, éleveur bovin à Saint-Ferréol (Haute-Savoie).brbrLes chroniques : br- Le poids économique de la filière bovine par Fanny Guinochet,br- « Quelle histoire ! » : « Legend », l'interview politique sans poil à gratter par Laurent Guimier.brbrLA QUESTION QUI FÂCHE Voiture électrique : pourquoi l'Union Européenne fait-elle marche arrière ? brbrL'Union européenne serre le frein. Acte phare de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le « Pacte vert européen » prévoyait l'interdiction de vendre des voitures neuves non-électriques à partir de 2035. Une mesure qui s'appliquerait également aux modèles hybrides.


User: LCP Assemblée nationale

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Uploaded: 2025-12-16

Duration: 01:05:23