Passé comme un rêve un univers étrangebr Vieux marais insalubres, émanations putridesbr Comme une nuit chaude perlée d'air humidebr Rampe et s'entrelace en lourdeurs orageusesbr br Il nous reste encore sifflant, hurlant dans le ventbr Des traînées de jazz, de rues contigüesbr Ils nous reste toujours bas-fonds éventrésbr Où se larmoie le souffle d'années fastueusesbr br Porté par le fleuve, par un soleil de mortbr Lumière diffuse et folle halo oniriquebr Dans la moiteur profonde résonne-t'un refrain embrumébr Porté par le chant d'une trompette désoeuvréebr br Où quelques vieux noirs survivants se meurent sur un vieil airbr Musique endiablée, fluide et fluctuantebr Répétée mille fois, même jeu, même sourirebr Piano lancinant s'égaye le temps d'un souvenirbr br