Au début du film, il n'y a rien, A l'instant zéro, rien n'existe.br Et puis le film commence, mais celui-là commence mal : un bout de rien, d'inexistant, est resté en arrière, a été oublié. Et en se détachant de l'inexistence, il y a fait un trou, qui nous permet de voir ce qui ne s'est pas encore passé, de voir l'existant pas encore existant, sous l'inexistant.br Ca n'est pas possible ! Il faut réagir !br Alors, « bout de rien » décide de réintégrer rien. Il va se battre, courir, tirer, pousser, il va même réussir à plonger dans l'inexistant, dans rien, pour se rendre compte qu'il a, en fait, plongé sous l'inexistant, dans l'existant à venir.br « Bout de rien » est voué a la tragédie, au désespoir éternel. Et il le sait. Quand le film se termine, que l'inexistant disparaît, il restera à tout jamais à cause de lui un trou, une part inconnue, dans le film, on ne connaîtra pas tout l'existant.br Ceci dit, il semble rester pas mal de vide autour du film, « Bout de rien » a peut-être une chance de redevenir absent, inexistant, si on relit le film ?!br br Sélectionné au festival de Gand (Belgique) The Oneminutes award 2007.br Sélectionné au concours FIAC 2007 Panasonic Art .