Saint Nazaire : Vie et mort du squat RAS

Saint Nazaire : Vie et mort du squat RAS

Le 6 avril le camarade Tympan de Saint Nazaire, ancien du lycée expérimental dans la première moitié des années 1990, me requiert de rester le lendemain, afin de rendre compte de la vie du squat le RAS. Celui-ci s'est ouvert depuis quatre mois au quartier dit du Petit Maroc, sur les quais de Saint Nazaire, près de la base sous-marine. C'est un ancien hôtel racheté depuis une dizaine d'années par la mairie. Celle-ci souhaite le raser et bâtir dans cette zone 700 logements, mais aussi un port de plaisance. La destruction du centre Jacques Brel augure d'une politique de gentryfication au mépris de l'histoire sociale du grand port.br br Environ 14 jeunes l'occupent, aménageant leur chambre au second étage, des ateliers en bas, et entre deux des chambres pour les hôtes de passage, primo-arrivant et pièces communes de repos. Parmi eux un étudie au lycée expérimental. Nous le retrouverons dans une autre vidéo. 4 ou 5 d'entre eux ont entre temps retrouvé du travail grâce à cette domiciliation. Mais tous refusent les quelques offres de relogement du maire : ils ne veulent pas être séparés et cesser les activités en commun.br br Mon guide, prévenu par Tympan, et qui a obtenu par vote en AG du squat l'autorisation de me laisser filmer, me fait visiter les lieux et je peux, relativement librement, récolter des informations sur la vie même. Nous avons convenu de ne pas se focaliser sur ce qui ne marche pas, comme le jardin encore en devenir, avec du compost en fermentation, sans omettre les contrariété : l'eau absente est prélevée à une bouche à incendie proche : les toilettes sont sèches. Deux petites pièces avec de l'amiante ont été condamnées.br br J'ai dormi sur les lieux, mais l'expulsion n'a pas eu lieu. Elle se produisit 15 jours plus tard. Tympan était là.


User: Thierry Kruger

Views: 2

Uploaded: 2010-05-02

Duration: 11:29

Your Page Title